CONFERENCE DEBAT DE L’AAENA A L’IFM : « Restaurer un climat de confiance » est un garant d’une sérénité pré et post-électoral
Crise de confiance! Telle est l’une des sources profondes des tensions électorales, selon la coordonnatrice nationale du KMF/CNOE ou Komity Mpanara-maso ny Fifidianana – Comité Nationale de l’Observation des Elections, Voahangy Raveloson, lors de son intervention à la conférence, suivie d’un débat organisée par l’association des anciens de l’École Nationale de l’administration à Madagascar ou AAENA MAD. Cette conférence de l’après-midi du 18 octobre dernier, à l’Institut Français de Madagascar ou IFM, Analakely vise « un processus électoral bien organisé, garant d’une sérénité pré et post-électorale ». Cette pratique politique reste les séquelles des expériences électorales des politiciens, selon l’analyse de la représentante de l’association KMF/CNOE – éducation des citoyens. Théoriquement, la loi demeure intrinsèquement, à Madagascar, bonne mais son effectiviité demeure discutable, surtout en matière d’interprétation.
Des énièmes incidences aux cartes d’électeur, à la liste électorale, aux pré-campagnes, à la propagande, au jour de scrutin et au détournement des résultats des urnes. Face à cette problématique à la fois technique et politique, pour une conjoncture électorale sereine, le panéliste de KMF/CNOE, Voahangy Raveloson accentue sur l’exigence d’une restauration d’un climat de confiance au présent cycle électoral. À son sens, elle suggère que tous les politiciens, les acteurs de différents niveaux s’accordent sur les règles des jeux électoraux, à l’annotation à toutes les lois en vigueur évitant à toute interprétation relative et dépassant tous les intérêts particuliers pour le bien de la nation, et non moins des citoyens. La facilitation de l’accès à l’information, le renforcement de l’éducation des citoyens et des compétences nécessaires à tous les responsables des élections s’avèrent primordiaux.
Solidarité
Les autres intervenants de la conférence et les publics présents au débat, à l’IFM, ont partagé le même avis sur les efforts à déployer à ce climat de confiance électorale. Le juge administratif Misa Razafindrakoto exhorte à une solidarité citoyenne, à une mutualisation de tous les efforts, à une capitalisation des acquis de toutes les expériences électorales. Ce doctorant en droit et commissaire de la loi ne cogite que, pour cette crédibilité électorale, la transparence à toutes les phases et l’inclusive pour une égalité de chances dans les procédés démocratiques d’élection demeures une condition sine qua non.
La Secrétaire Exécutive Adjointe de la Commission électorale nationale indépendante ou CENI, Hanitra Liliane Ravaoharinirina et l’intervenant Général Désiré Ramakavelo mettent en exergue l’importance de la sensibilisation citoyenne à l’élection même. Signalons que le droit de voter son gouvernant par les citoyens est une lutte de longue haleine des millénaires. Hanitra Liliane Ravaoharinirina de la CENI valorise cette raison d’être du scrutin, comme un droit acquis avec des efforts des siècles mais lâché par les citoyens en raison des scepticismes électoraux. Cette démission citoyenne en matière d’élection gagne de plus en plus de terrain. Le docteur en sciences politiques, Désiré Ramakavelo conscientise les citoyens actifs, en particulier les jeunes, à participer à toutes les élections pour le bien des citoyens et de Madagascar.
Haja Nirina
PHOTO : Les quatre panélistes à l’IFM Analakely : Le docteur en sciences politiques, Général Désiré Ramakavelo ; Hanitra Liliane Ravaoharinirina, Secrétaire Exécutive Adjointe de la CENI ; Voahangy Raveloson, Coordonnatrice nationale du KMF/CNOE ; Misa Razafindrakoto, juge administratif. De gauche à droite
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